|
|
||||
|
210
|
REGISTRES
|
DU BUREAU [i57i]
"Vous adviserez aussi à satisfaire à l'arrest de messieurs de la court de Parlement qui se doibt publier ce jourd'huy'1', dont neantmoings vous nous rapporterez ce qui vous en aura esté baillé par escript.
"Faict au Bureau de l'Hostel de la Ville de Paris, le xxx0 jour de Janvier mil vc lxxi.»
Semblables mandemens ont esté envoiez aux aultres Quarteniers de lad. Ville'2'.
|
||
|
qui en peult avoir et qui en peult secourir de quelque peu,quilz feront service agreable au Roy et grande commodité à la Ville; et neanlmoings, où il se trouveroit quelque ingratitude, que l'on seroit en danger de le veoir prandre de force avecq toute disgrâce; priant de rechef ung chascun d'en ayder et d'en retenir seullement quelque peu, jusques ad ce que le mauvais temps soit passé.
|
||||
|
|
||||
|
CCCLXIII [L]. — Touchant ledict bois.
i" février 1571. (A, fol. 29 v°; B, fol. 33 v°.)
|
||||
|
|
||||
|
Les Prevost des Marchans et Eschevins dc la Ville de Paris, suyvant la resolution prinse par l'advis de '3> monsieur le Procureur general du Roy avec monsieur de Montreul, chevalier de l'Ordre et grand Prevost de France, et Monsieur le Lieutenant criminel en la Prevosté et Viconte de Paris, ont faict appeller les marchans de boys, jurez mosleurs dc cested.Ville, pour avoir advis de ce qui se pcultfaire pour la commodité publicque et secourir la necessité qui se presente de gros boys et menu, tant pour la suitte de la Court qui est de present au chasteau de Boullongne, que pour cested. Ville.
Dont les jurez molleurs ont rapporté, suyvant ce qui leur avoit esté commandé dès le vendredy xxvimc du moys passé, comme il s'est ja beaucoup débité de boys que quelques bourgeois ct marchans de la Ville avoient reservé pour chantier durant le grand froid qu'il a faict, tellement qu'ilz n'ont peu rapporter au vray combien il y avoyt de menu boys, mais quant au gros bois, ilz ont nommé plusieurs maisons, tant de relligionsque maisons bourgeoises, èsquelles ilz disent y en avoir plus que pour leurs provisions, à tout le moings pour passer ce mauvais temps, jusques à ce que la riviere soit plus navigable, dont le roolle a esté baillé au Bureau de la Ville, pour y estre pourveu.
|
Et quant ausd, marchans de boys, ont dict que la pluspart d'eulx ont perdu la pluspart du Jboys qu'ilz avoient mis sur les portz, prest à charger, lequel les grandes eaues ont emporté, et disent jusques au nombre de quinze mil mosles pour le moings qui ont estés perduz ; et n'y a eu que l'un d'eulx qui a dict en avoir encores cent ou six vingtz mosles, qu'il dict qu'il fera venir incontinant. Toutesfois la plurallité est d'advis, pour eviter plus grande necessité, que l'on envoyé jusques à Crevant, là où ilz disent qu'il y a moyen d'en avoir en grand quantité, qu'il fauldroit faire charger en toute dilligence et arrester les basteaux que l'on pourroit charger de vin, pour secourir ceste necessité. Puis ont dict aulcuns desd, marchans qu'ilz ont vendu grande quantité de boys aux Gobelins de Sainct Marcel qui en peuvent avoir de reste, et aux plastriers de cestedicte Ville, qui en ont aussi provision.
A ces causes, ont été commis messieurs Poulin, Boucquet et de Cressé, Eschevins de lad. Ville, pour aller en plusieurs maisons d'icelle, à sçavoir lesd. • s" Poulin et de Cressé pour le costé de la Ville, el ledict sr Boucquet pour le costé de l'Université et faulxbourgs Sainct Marcel, pour et affin de mener archers avec eulx et fouiller ès maisons dénommées aud. roolle, et faire mectre lesd, bois en arrest et
|
|||
|
|
||||
|
<-> L'arrêt du Parlement du 3o janvier 1571, mentionné ici, ne visait pas seulement le bois, mais encore le vin, le foin et l'avoine. ll faisait commandement à tous marchands de vin, hôteliers, taverniers, revendeurs, regratiers, bourgeois et habitants de Paris, de se présenter dans les vingt-quatre heures devant le chef de leur dizaine et de lui faire la déclaration des provisions qu'ils avaient des susdites denrées chez eux ou dans des maisons, caves ou greniers empruntés dans la ville et les faubourgs, Ie tout sur peine de confiscation et d'amende, avec injonction à tous de révéler à la justice les personnes qui auraient fait de fausses déclarations, promettant aux dénonciateurs le quart de la confiscation. Le même arrêt ordomiait en outre aux bateliers de la Seine en amont et en aval d'amener le plus dc bois possible en Ville et de ne point charger de vins jusqu'à ce que l'approvisionnement en bois soit complet, et aux marchands de Paris ayant en chantier ou sur les ports des bois destinés ou chargés pour être amenés en cette Ville de les faire arriver dans la quinzaine, et de les vendre et débiter sur-le-champ,suivant la taxe qui sera fixée, etc (Archives nat., X1' 1 031 -fol. 255.)
<-' Ces deux lignes manquent dans A.
'-> "L'advis den manque dans B.
|
||||
|
|
||||